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Quelques poésies de KÜÇÜK ISKENDER Traduites par MUSTAFA BALEL |
küçük Ýskender, né à Istanbul, en 1964. Après être diplômé de Kabatas Erkek Lisesi, il a fréquenté aux études de médecine (cinq ans) et celles de sociologie (trois ans). A partir de 1985 il a commencé à faire publier des poésies et des écrits dans des différentes revues littéraires. Parmi ses œuvres : Mon visage est trop petits pour mes yeux (1988), Erotika (1991), Vingt5april (1994), Les féeries s’excusent en mourant (1994), L’imagination de ma mère belle (1996, poésies et textes choisis), Suzidilara (1996), Les terres où l’on me prend au sérieux (1997), Ne tire pas sur le perroquet (1998), Mes larmes les bruits de fer à cheval (1999), Une paire de gants de cuir noir (2000), L’art de laisser d’indice (2000), Bahname (Recueil des contes pornographiques) [2000], Le bâton aux poésies (1995, essais). Ses récits : Les contes de mon grand père m’a fait peur (1992), Les histoires des Gémeaux (1993), Les histoires d’amour obscènes (1996), The chef de gare au chapeau rouge (1996). Cangüncem (Mon propre Journal)[1996, journal]. |
POESIES TURQUE S CONTEMPORAINES CHOISIES PAR MUSTAFA BALEL |
TANT DE Tant de chats t’ont griffée mère J’ai regardé aux carreaux pour voir si tu es toujours là Hier soir, un oeillet poignardé par les brigands N’a pu s’enfuir et on l’a massacré, Pas mort, mais fané Ah, on t’a si violée maman! Ton corps est tout troué Même ton pleur est déjeté Tes regards serrés Et surtout différents J’ai constaté que j’ai tant révolté Et que je m’en suis tant allé A mesure que je crie, ma voix fut grossie Une fois que ma voix grossie, Le diamant a saigné goûte à goûte On t’a tant tué maman ! On m’a tant battu ! Vas-y marions-nous contre la vie mère Et viens, perdons cette guerre violette Suicide-toi mère avec moi YOGOURT À LA FRAISE Tu dors à coté de moi comme les fleuves Dont leur éducation est ratée Tu ne coules pas Mais tu ne t’arrêtes jamais non plus L’un de tes fils est mort aux heures les plus gentilles de la nuit Tu pleures et c’est un compte à rebours Aux tempes de mon chagrin Je ne peux plus confier à personne ma noble folie N’aies pas peur! Je vais laisser dans ta bouche mon dernier souffle Pourtant je contrarie la pluie représentative stay! Les couteaux sont mes condisciples selon tes regards je suis déjà hydrophobique supposons que nous faisons amour dans cet état couvert de sang car ce sont les épaules saignantes d’un gars la fumée qui se casse en se heurtant aux murs des maisons d’invasion N’aies pas peur! Pendant la descente de tes mains aux poignées encore l’amour, encore moi, encore le sang ! |